Mais pourquoi ne publie-t-elle pas de nouvelles recettes?

Je le sais, vous vous posez tous cette lancinante question ! Pourquoi ? Parce que je passe mes journées entre quatre murs de livres et que je ne rentre que fort tard le soir, vidée, claquée, pour m’effondrer sur le canapé pendant que mon cobaye s’affaire en cuisine. Tous les jours, sauf le samedi et le dimanche où je dors, je dors, je dors…

La prof est en vacances, mais pas la chercheuse, pas la thésarde qui s’est mis le couteau sous la gorge (si cela ne me fait pas devenir végétarienne!) en affirmant, pleine de naïveté à sa directrice, par un beau matin de mai ou de juin (ch’ai pus trop, ai perdu mes neurones): « je soutiens cette année avant les qualif' ». Ce qui, une fois traduit, donne: « ma pov’ fille, t’es complètement inconsciente… ». Ce qui, une fois retraduit, ce résume par: il faut soutenir avant le 10 décembre, donc rendre la thèse à la mi-septembre, donc l’avoir rédigée grosso modo au 1er septembre, donc rédiger 300 pages en deux mois, plus les annexes, l’intro, la conclusion, la biblio, les relectures… et la recherche qui n’est pas encore tout à fait finie (pas tout-à-fait, hein?)… Les doigts dans le nez!

Je passe donc mon été à la BnF. La BnF, c’est simple: c’est l’endroit le plus compliqué du monde. C’est l’endroit qui ne respecte pas les règles qui régissent le monde, comme la géométrie euclydienne du type « le plus court chemin d’un point à un autre est la ligne droite ». Et non! A la BnF, cela ne marche pas comme cela…

Je vous présente.

Sur le parvis, pour accéder à l’entrée, Tour des Lettres, de nombreux obstacles se dressent sur le chemin du pauvre chercheur, chargé comme un baudet de son ordinateur, de son déjeuner et de ses quelques notes. Distance multipliée par deux. Nous voici à la Tour des lettres. Ah, non, encore tout une rampe à descendre. Mécanique à l’origine, la rampe est désormais recouverte d’un long tapis de feutre, qui a la fâcheuse habitude de se transformer en éponge dès qu’il pleut. Génial pour qui porte des chaussure de filles ! Au fait, je suis une fille…

escalator

Premier sas, premiers degrés en moins: un gentil gardien vous attend, vous s’assurer que vous ne transportez aucun objet interdit dans votre sac. Non, non, il ne s’agit pas de bombes, couteaux à crans d’arrêt ou autres ustensiles du même acabit. Non, ce sont les hachoirs qui sont particulièrement visés, depuis qu’une note de service a appelé, l’an dernier, les gardiens à bien surveiller le contenu des sacs car un chercheur a été surpris avec un hachoir dans les rayonnages!

Je passe ensuite au vestiaire, pour troquer mon sac à dos de lycéenne contre une sympathique valise transparente, qui sera désormais perchée sur mon épaule. Bien encombrant, bien instable, idéal quand il faut pousser et tirer les portes de la bibliothèque (cf. prochain billet). Encore faut-il les atteindre…

sas1

Descente aux enfers… La suite, au prochain épisode !

Et pour survivre à la bibliothèque, une petite recette – quand même… pompée sur la recette de cookies de Cléa, sachant que je n’ai jamais réussi à en faire des cookies. Mais dans un moule à mini-tartelettes, c’est très bon !

gâteaux chocolat blanc et pistaches

Petits gâteaux au chocolat blanc et aux pistaches promis à Vlada et finalement mangés par Trung :

  • 60g de farine T 80
  • 45g de flocons d’avoine
  • 50g de sucre complet (ça, c’est le top, cela donne un petit goût épicé assez exceptionnel !)
  • 2 cuillers à soupe de miel de forêt
  • 3 bonnes poignées de pistaches non salées (et décortiqués, si , si !)
  • 10 carrés de chocolat blanc
  • 70g de beurre
  • 25 mL de lait
  • 1/2 cuiller à café de levure

Mélangez tous les ingrédients en ajoutant en dernier le chocolat blanc coupé en petits morceaux. Remplissez le moule en silicone (taille de mini-tartelettes) Enfournez dans le four préchauffé à 180°C.

D’expérience, c’est meilleur froid – mais cela se laisse très bien manger chaud, croyez-moi !

Photos prises à la BnF. Si même les photos sont prises à la BnF, cela devient n’importe quoi !

4 commentaires »

  1. François said

    Ravi de savoir que tu ne t’es pas noyée pendant ta lune de miel. J’espère néanmoins que tu arriveras à surnager dans ton mémoire de thèse. Si on veut voir les choses du bon côté, on peut se dire que pendant les jours chauds du mois d’aôut, la chambre froide de la BNF peut être agréable… De mon côté, je soutiens également une thésarde en train de terminer son mémoire pour début septembre, alors je comprends. Bon courage!

  2. Hélène said

    J’aime beaucoup ton portrait de la BNF. Assez fidèle je dois dire et non sans lien avec mon abandon de ce genre de choses…
    Je n’arrive pas à trouver des pistaches non salées. Même le magasin bio n’en a pas. Sniff!
    Bon courage valeureuse chercheuse!

  3. pernette said

    Hélène: de nouveaux rebondissements à la BnF, que je raconterai quand j’aurai le temps de composer un nouveau billet et de présenter une nouvelle recette… Tu n’en reviendras pas! Pour les pistaches non salées, je les achète au magasin asiatique ou dans une épicerie arabe. Et c’est bien (trop) bon! Je peux toujours en acheter pour ton prochain passage à Paris – ou le mien à Lille.
    François: en ce moment, la noyade n’est pas loin, je fais de la brasse coulée, pour reprendre l’expression d’une copine du temps où elle achevait sa propre rédaction de thèse. D’autant qu’il ne me reste finalement plus que quinze jours. La dead-line s’est rapprochée sous l’action de prières vaudou d’origine indéterminée. J’ai été trop optimiste dans mon calendrier. Bref, ce n’est pas gagné…

  4. quel parcours du combattant pour aller s’enfermer et travailler toute la journée…
    il faut bien de bons cookies pour arriver à tenir ce stress…
    courage…

RSS feed for comments on this post · TrackBack URI

Laisser un commentaire